Friday, April 16, 2021

Focus on : Allan Simonsen

 

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Ses équipiers de Moenchengladbach l’ont surnommé le « Taureau ». Quand on sait que ce « Bull » là n’est autre que Allan Simonsen qui est régulièrement le plus léger des joueurs évoluant sur le terrain... de ses exploits (1,67 m, poids : 61 kg) on est en droit de s’étonner.  Quand on le voit évoluer, on comprend mieux. Allan Simonsen est un véritable dynamiteur de défenses. Rien ne l’effraie, surtout pas la conquête d’une défense renforcée. Mais la comparaison avec le taureau doit s’arrêter là. Allan Simonsen n'a rien d’un footballeur chargeant de façon aussi impétueuse qu'aveugle. S’il cherche à prendre les bastions adverses, c’est par la ruse, la subtilité, la vivacité. Si ce n’était pas le cas, il y a beau temps que son anatomie, relativement frêle, aurait subi des atteintes que la robuste constitution des arrières de la Bundesliga aurait rendues sévères... et qui l'ont pourtant éloigné dans terrains au début de la saison 1978-79. 
Or, si comme tout un chacun, Allan Simonsen a connu des périodes de blessures, ces périodes n’ont jamais excédé une moyenne honnête. Le danger que. l'ailier de Moenchengladbach représente le désigne pourtant comme une cible privilégiée. Il faut donc, pour arriver à ses fins : marquer un but ou en faire marquer, qu'il use d’arguments d'où le contact brutal est exclu. 

 

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Allan Simonsen est Danois. C'est à Vejle qu'il s’était fait connaître (Vejle est cette équipe que l’on apprit à connaître en 1 rance quand elle élimina, à la surprise générale, le F.C. Nantes de la Coupe d'Europe 74). Simonsen était déjà parti de son pays natal quand les Bretons apprirent, à leurs dépens, la valeur des Danois. C'est d’ailleurs un autre Danois, opérant à Moenchen- gladbach, Jenssen, qui avait convaincu ses dirigeants de l'opportunité d'engager cet ailier vif et rapide, bon tireur et, psychologiquement, très facile à intégrer en raison de son lieureux caractère et de sa modestie naturelle. Pour une somme dérisoire : 40.000 marks - 18 millions de centimes).  A l'époque, le club rhénan qui dispute au Bayern de Beckenbauer la suprématie du football allemand, compte en Gunther Netzer un chef de file aux inspirations géniales et le M'Gladbach séduit par la qualité de son jeu, sa valeur artistique et sportive. L'autre « inspirateur » de l'équipe n'est autre que Jenssen qui a évidemment pris Simonsen sous sa protection. 

 

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La triple chance de Simonsen, quand il débarque à Moenchengladbach, c'est, d’une part, de n'être précédé d’aucune réputation particulière, qui le signalerait à l'attention vigilante des « briseurs d'idoles », d'être Danois, donc voisin tout proche et connaissant bien les règles régissant les rapports humains en R. F. A., d'autre part, et enfin de militer dans une équipe qui développe un football collectif de qualité remarquable.  A ce moment, le petit Danois est surtout un footballeur très individualiste, qui exploite à merveille sa promptitude et sa rapidité de course ainsi que la violence de son tir. 
Si, à Vejle, la plupart des ballons lui étaient destinés, à charge pour lui de les convertir en buts, en R. F. A., il apprend à n’être plus le sauveur unique. Ailier droit, il est tributaire des services que l'on veut bien lui adresser. On ne les lui adresse pas tous. De plus, on lui demande d’étendre son registre. Un ailier qui déborde, c'est très bien. Un ailier qui relaie des partenaires montés à l’attaque, c'est également souhaitable. Un ailier qui alterne ces deux obligations selon l'opportunité, donc qui conclut et qui construit, c'est parfait. 
Allan Simonsen ne met pas longtemps pour comprendre qu'en élargissant ainsi son jeu, il fait d'une pierre deux coups : il se montre plus utile à la collectivité et... peut ménager son anatomie, exposée, sans cela, aux risques les plus sérieux : les défenseurs de la Bundesliga ne sont pas de ceux qui s'interrogent sur la calcification d'un tibia avant de porter un tacle meurtrier ! Un relayeur fait œuvre utile, indispensable, même, mais n'est pas « descendu » à tout coup ! 
Le petit Danois découvre ainsi une nouvelle forme de football, plus rigoureuse mais aussi plus variée, plus amusante. Il y prend goût. Comme il n’a rien perdu de son alacrité en attaque pure, il ne tarde pas à figurer parmi les meilleurs footballeurs de la Bundesliga.  Quand Netzer part tenter sa chance en Espagne, au Réal, et que Jenssen se retire lui aussi. Simonsen est préparé pour tenir le rôle de chef d'orchestre qui lui était totalement inconnu quelques années auparavant.  Malgré ces départs, Moenchengladbach conserve l'acquit d’un style bien au point, servi par des individualités de classe : Vogts, Wimmer, Heynckes, notamment. 

 

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Au début, tout marche comme avant et le Gladbach pousse même l'esprit de continuité jusqu'à connaître les pires malheurs en Coupe d'Europe. Il est notamment battu par le Real et surtout l'arbitre, à Madrid, alors qu'il méritait cent fois la qualification et le droit de retrouver en finale le grand rival national, le Bayern. 
L’année suivante, Simonsen conquiert malgré tout des lauriers européens : la Coupe de l'U.E.F.A. est conquise aux détriments de Twente. Mais c'est surtout en 1977 que la grande chance du club semble sonner. Cette fois, tout donne l'impression de marcher comme sur des roulettes. D'entrée, le champion de la R. F. A. a bousculé et même ridiculisé le champion d'Italie, le Torino, à Turin même. Le match retour sera houleux, mais l'avantage pris sur terrain adverse se révèle décisif. 
Plus tard, le Gladbach venge le Bayern en éliminant le Dynamo de Kiev de Blokhine qui s'était précédemment débarrassé des Munichois.  La finale de cette édition opposera donc Liverpool et Moenchengladbach. Le premier a interrompu la permanence des Stéphanois aux tours finaux de la compétition, depuis deux ans, le second a pour mission de maintenir celle du football allemand au palmarès puisque le Bayern venait de signer trois succès consécutifs (1974, 75, 76). 
Patron mais solitaire  Malheureusement pour Moenchengladbach et pour... Allan Simonsen, le Gladbach des années précédentes et même des mois précédents a sensiblement changé sous la direction technique d’Udo Lattek. Celui-ci, sans doute pour apposer son empreinte sur l'évolution du club, a préconisé une manière nettement moins bien élaborée, beaucoup moins intelligente que celle ayant permis à l'équipe de se hisser au sommet de la hiérarchie allemande et continentale, sous la houlette de Weisweller. 

 

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Le raisonnement de Lattek est simple. Disposant d’une défense solide que commandent Vogts et Bonhof, il entend tout miser sur la contre-attaque, son Danois Simonsen étant, bien entendu, l'homme sur lequel il compte pour perforer les défenses adverses.  Pour Simonsen, c’est en fait revenir aux sources. On lui demande de rejouer comme il le faisait à Vejle. Il s'y emploie avec bonheur, s’infiltrant, tirant, marquant. L’inconvénient majeur, c'est que maintenant nul n'ignore plus qui il est, quel danger il représente. Il paie assez cher la reconnaissance de ses capacités. Mais comment éviter les conséquences personnelles de ce rajustement tactique, opéré, d’ailleurs, en fonction de ses possibilités ? Simonsen obéit. Il souffre mais est payé de ses peines puisqu'à Rome, Moenchengladbach succédera peut-être au Bayern, si, toutefois, Liverpool y consent.  L’ennui, c’est que de consentement, il n’y a point Les Anglais, dans la Ville Éternelle, l'emportent au final.

 

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 En décembre, il est élu Ballon d'Or devant Keegan et Platini avant de emporter sa seconde Coupe de l'UEFA Le 23 mai 1979, , aux dépens de l'Étoile rouge de Belgrade (1-1 et 1-0). Il inscrit le seul but du match retour. Il quitte Mönchenglabach après 178 matches et 76 buts pour Barcelone afin de combler le depart de Crujff jusqu'en 1982. Une derniere pige à Charlton et c'est le retour à Veijle. Grand artisan de la qualification pour l'Euro 1984 avec une victoire memorable à Wembley, il fit des miseres à l'equipe de France avant qu'Amoros ne l'envoie sur une civiere, Il fut troisieme du Ballon d'or mais sa carriere fut serieusement compromise...


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Veijle 1972

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6 comments:

  1. Fantastic!!!!

    I love to see Bruns from BMG. I'm a big fan of his way to play. In my opinion one of the most underrated player.

    THX, and maybe more stuff from 80s Bundesliga.

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  2. 1 year ago i see Shalke vs Bayern of 1984. Great Game !... Twb22, you have that match or want the link ???

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  3. Twb22, do you have a full saturday "Sportschau" from the 80's?

    THX

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  4. i think that thing is impossible to find.
    seasons reviews exists but not the weekly resumes.

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