Monday, February 27, 2012

Championnat de France 2003 2004 Rc Strasbourg Marseille

Day 10
17 October 2003
Stade de la Meinau,
Strasbourg

Referee: M. Sars
Attendance 27000


  A eux deux, Didier Drogba et Mido forment la paire d'attaquants la plus efficace et la plus spectaculaire du Championnat de France. Sans eux, l'OM, qui cherche encore un fonds de jeu, n'aurait pas réussi un si bon début de saison. Puissants, talentueux, complémentaires, les deux joueurs renouent avec la grande tradition des duos d'attaque marseillais: les Skoblar-Magnusson et autre Papin-Cantona... 

 «Ce sont deux attaquants complets, physiquement très présents, souligne Camel Meriem. Même quand on n'a pas beaucoup de solutions, on joue long sur eux. On sait qu'ils peuvent garder le ballon.» «En tout cas, notre entente ne cesse de s'améliorer, confirme l'Ivoirien, auteur, face au Partizan, du premier hat-trick olympien en Coupe d'Europe depuis dix ans. Mido m'impressionne. C'est quelqu'un qui pèse énormément sur une défense. Quand il sent que l'adversaire fatigue, il en remet encore une couche jusqu'à ce qu'il cède.» Si les performances de Drogba sont dans la continuité de sa saison dernière à Guingamp, les prestations de son compère Mido ont étonné plus d'un observateur. On disait l'Egyptien égocentrique, difficilement gérable et surtout terriblement inconstant. En se mettant rapidement au service de l'équipe, l'ancien joueur de l'Ajax et du Celta Vigo a fait taire toutes les critiques. «A 20 ans, il fait preuve d'une grande intelligence sur le terrain, note Steve Mari et. C'est un joueur altruiste avant tout. Il adore déborder et centrer au cordeau. C'est l'action qui le caractérise le mieux, puisqu'elle allie l'audace, la puissance physique et la finesse tactique.» Ce n'est pas Drogba qui s'en plaindra...

World Cup 1986 Belgium Espana

Quarter Final
22 June 1986
Estadio Cuauhtémoc,
Puebla
Attendance: 45,000
Referee: S. Kirschen

  Du suspense. Toujours du suspense. Attention ! cardiaques s'abstenir. Il reste cinq minutes à jouer dans le temps réglementaire, et l'Espagne en ordre dispersé court toujours après le score. Elle se cabre. Comme le taureau dans l'arène qui sent que la mort est inéluctable. Dernières ruades pour la forme. Pour faire peur au matador. Dans le rôle du matador, cet après-midi-là à Puebla, la Belgique. Rôle nouveau pour elle, plus habituée à l'odeur des frites qu'à l'odeur du sang. Mais c'est tellement bon de sentir sa victime, impuissante, dans le creux de sa main. 

Oui, les Diables rouges, dans quelques minutes, vont toucher le dividende de leur réalisme. Ce but d'avance, signé Ceulemans (34e) suffit à leur bonheur. Il fait bien leur affaire. « Une fois ! » comme ils disent chez eux, ça suffit! Mais Dieu que ce match est long à se terminer. Et cette Espagne qui pousse. Encore et toujours. Désespérément !? Teigneux, accrocheurs, toujours pas résignés, ces Espagnols ! Comme ils ont raison. Tant qu'il y a du mouvement, onze hommes pour y croire et un ballon qui bouge, il y a de l'espoir. Comment expliquer autrement la réussite du défenseur de Saragosse, le bien nommé Seflor, qui d'une frappe lourde et puissante des vingt-cinq mètres perfore la défense belge (85e) et surprend un Jean-Marie Pfaff jusque-là héroïque ? Oui, comment, sinon en saluant le courage et l'inébranlable foi de cette Espagne qui ne veut pas mourir. Image forte que celle de ce Sefïor, courant à perdre haleine, la rage aux dents et l'espoir au cœur, vers le banc de touche ibérique. Image saisissante que ces poings espagnols fermés pour contenir leur haine, leur hargne. Instantanés d'une Coupe du Monde promise aux scénarios les plus fous. La preuve ! Bonheur intense et profond d'une Espagne qui renaît de ses cendres, qui, soudain, retrouve goût au football d'attaque.

Incroyable Belgique qui trouve le moyen, une minute avant la fin du temps réglementaire, de se créer une occasion en or. Vite, vite, une pause, ce match devient ébouriffant. M. Kirschen, l'arbitre est-allemand, siffle. Ouf ! on respire. Pas pour longtemps. Ça repart pour deux prolongations de quinze minutes. Pas une variante dans le jeu des deux protagonistes. La Belgique laisse venir l'Espagne dans son camp pour mieux planter ses banderilles en contre-attaques. Un jeu fondé sur des regroupements qui exige vivacité, promptitude et lucidité. Les Belges n'en sont pas dépourvus. Après deux heures de jeu, ils assurent encore. Au maximum. Devant un dispositif si bien huilé, l'Espagne confond de nouveau vitesse et précipitation. Logique, elle paye au prix fort sa débauche d'énergie dépensée à combler son retard lors de la deuxième mi-temps. Les jambes sont là mais la tête ne répond plus. La cruelle épreuve des coups de pied au but est inévitable. La voilà donc, dans toute son horreur, dans toute son injustice. Et c'est là que les Diables rouges confirmeront leur grand équilibre et leur grande maîtrise technique. C'est là - enfin ! - que s'établiront les différences. Entre une Espagne à bout de souffle et une Belgique encore vaillante, lucide. Entre ce tir au but trop mou d'Eloy et ce contre-pied parfait de Léo Van der Elst, entré en jeu pendant la prolongation. Bref, d'un côté, la qualification des Belges, de l'autre, le désespoir espagnol. La séance des tirs au but rendait son implacable verdict. Les plus forts physiquement et mentalement se retrouvaient les deux pieds en demi-finale, c'était logique et mérité. C'était la Belgique et - qu'on le veuille ou non -ce fut une belle mais une vraie surprise !

TO UPDATE Division One 1986 1987 "The North London Derby" Tottenham Arsenal

Day 24
4 January 1987
White Hart Lane,
London


  The roots of the rivalry between the two clubs lie in the distant past. When Arsenal moved from Plumstead to Highbury in 1913, it seemed to some that they had 'invaded' Spurs' territory and resentment was compounded in 1919 when, after much lobbying by their chairman Sir Henry Morris, Arsenal were elected to the enlarged First Division... at Tottenham's expense. Even in the 1930s, when Arsenal were at their peak, Spurs occasionally managed to pull out something extra for the derby. In 1934, for instance  one of the five times Arsenal won the League in the 1930s Tottenham put in an extra effort and beat the Gunners 3-1 at Highbury. Arsenal took full revenge the following season when they won their third successive title. Ted Drake grabbed a hat-trick in a 5-1 win at Highbury in October and in the return game it got even better for the Gunners who ran out 6-0 victors at White Hart Lane. Drake netted two more, as did new signing Alf Kirchen on a dream Arsenal debut, with Peter Dougall and Cliff Bastin wrapping up a victory that left Spurs - who would be relegated at season's end-devastated. That win in March 1935 remains Arsenal's best ever result at the home of their closest rivals.