Tuesday, April 11, 2023

Coupe des Clubs Champions 1987 1988 Real Madrid Bayern AR

  Le Real Madrid et le Bayern de Munich sont chien et chat. Jamais ils ne se sont rencontrés sans fureur ou extravagance. Latins d'un côté, Germains de l'autre, ils ont toujours mis dans un pot commun les éléments pervers de leur fichu caractère avant de se le jeter à la tête. Brandissant leurs différences, leur fierté nationaliste, leur ambition, ils se sont régulièrement déchirés, le Real Madrid faisant régulièrement les frais du combat comme en demi-finale de la compétition 86-87 (1-4, expulsions de Juanito, Miro, 1-0). Lothar Matthàus n'est pas le dernier à utiliser la provocation au milieu de son arsenal de qualités. C'est lui qui, en commettant une faute contre l'esprit du jeu, la saison précédente, avait fait disjoncter Juanito, dont chacun sait qu'il est aussi sensible qu'une allumette sous le soleil de juillet. Le capitaine du Bayern, au moment du quart de finale contre le Real, a déjà signé pour l'inter de Milan où un contrat plantureux l'attend. Il a oublié les paroles blessantes de son ancien entraîneur Lattek après la finale européenne perdue devant Porto ("à la place de Matthaus, je me cacherais"), et il a noué le contact avec Jupp Heynckes, nouveau technicien du club bavarois. Le Bayern joue bien, marque beaucoup de buts (cinquante-deux en vingt et un matches de championnat), mais prend trois fois plus de buts que Werder Brème, leader national et futur champion 88.

 Il existe, en effet, un problème défensif au Bayern, l'entraîneur n'ayant pas fait un choix définitif pour le poste de libero entre Augenthaler, plus athlétique, et Nachtweih. plus technique. Au match-aller, à Munich, devant 70 000 spectateurs, Nachtweih tient le balai et Augenthaler, en demi, a passé le tablier de forgeron. Le Real passe un sale quart d'heure et même plusieurs sales quarts d'heure, à tel point qu'il est pratiquement éliminé à cinq minutes de la fin sur le score de 3-0. Il a tenu honnêtement la route pendant quarante minutes, avec des hauts et des bas et puis il a craqué. Pflugler a frappé (40e, 1-0) puis Eder qui, sur une passe lumineuse de l'Ecossais Mark Hughes (engagé à l'intersaison), a porté le score à 2-0. "Nous avions alors le sentiment d'une terrible injustice", dira Sanchis. L'injustice s'aggrave trois minutes après la reprise lorsque le Real, à peine replacé sur le terrain, encaisse un troisième but de Wohlfarth. Pour tout le monde, le Real est mort, sur un scénario identique à celui de l'année précédente. Car le Bayera tient le jeu et on ne voit pas comment, à Madrid, avec la solidité de son équipe, il pourrait craquer. Il reste cinq minutes à jouer environ au Stade Olympique. Norbert Eder, à trente-deux ans, en connaît un rayon sur les passes en retrait : il a même joué une finale de Coupe du monde inespérée en 1986 à Mexico. Il fait donc une passe en retrait à Pfaff et sent bien que la boule de chewing-gum a collé à sa chaussure. Butragueno le vautour s'est déjà élancé. Le ballon est au fond des filets bavarois, sale coup pour la fanfare. Il reste à peine deux minutes maintenant. Le Real fait bouillir la cocotte. Côté gauche, pas loin de la ligne de but, Hugo Sanchez tire un coup franc. Pfaff scrute le centre. Et le Mexicain tape directement. Balle sous le ventre de l'acrobate (89e, 3-2) et retour dans la course d'un condamné nommé Real.

 L'histoire est invraisemblable. Les glorieux anciens, Maier, Beckenbauer, Roth, Millier, se regardent et sont bien d'accord. Mais c'est Augenthaler qui le dit au vestiaire : "L'équipe des années soixante-dix ne se serait pas laissé remonter." "C'est entièrement de ma faute", admet franchement Pfaff Mais personne ne lui dit rien. "Nous gagnons ensemble. Nous encaissons ensemble. Solidaires !" (Brehme). Le match-retour, malgré l'importance de l'enjeu, pourrait être une fête. Mais la peur d'avoir jjjsoué de perdre la qualification et de risquer de la pérore encore pour le Real, la peur de voir s'envoler le maigre avantage qui lui reste et l'inquiétude de ne pas avoir su garder son trésor pour le Bayern déclenche une ambiance détestable. Inquiétante. Annonciatrice d'autres drames demain. La provocation naît avant même le coup d'envoi. Une alêne à la bombe a réveillé les... Madrilènes dans leur hôtel. Des hélicoptères tournoient dans le ciel. Des chiens détecteurs d'explosifs reniflent les spectateurs. C'est la petite guerre, en attendant la vraie guerre. "Les joueurs du Bayern sont des provocateurs. Attention !" ajoute Léo Beenhakker. Pendant vingt minutes, c'est l'angoisse au Stade Bernabeu. Le Real est obligé de défendre contre une équipe du Bayern superbe, déterminée, élargissant le jeu et utilisant les ailes. 

 Si l'arbitre belge M. Ponnet sanctionnait d'expulsion la scandaleuse agression de Camacho sur Wohlfarth qu'il a pratiquement coupé en deux (13e minute), s'il ne tolérait pas deux ou trois autres actes d'anti-jeu intolérables, le Bayern, vraisemblablement, s'épanouirait et cueillerait les rosés de son investissement. Mais M. Ponnet est là et le Real a sorti ses pieds de fonte. Le Bayern y regarde à deux fois avant d'essayer de prendre les chemins de l'évasion. Matthà'us a craché sur ses crampons, le carton jaune a suivi. Jankovic, le génial train de marchandises qui ne brûle pas un feu rouge mais ne manque aucune gare, a marqué (26e). Le Bayern s'affole. Michel marque encore (40e. 2-0). A partir de là, l'entrée de Michael Rummenigge à la place de Winklhofer (51e) — un attaquant de plus — le loupé magistral de Hughes devant la cage madrilène, la chasse à courre sur Hugo Sanchez (qui a inscrit ses crampons sur les côtes de Pfaff), les six cartons jaunes distribués de ci. de là, le sauvetage de Chendo sur sa ligne et le tir frôlant de Rummenigge ne relèvent plus que de l'anecdote. Il ne reste que la sentence, celle de Beenhakker : "Le spectacle était dans la tension. La Coupe d'Europe ne favorise pas les matches artistiques."




Quart Finala Aller
2 mars 1988
Olympiastadion Munchen



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Quarter Final Second Leg
16 march 1988
Estadio Santiago Bernabéu Madrid



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FC BAYERN MUNICH (ALE) - REAL MADRID CF
BAYERN MUNICH, 3; Pfaff, Flick, Nachtweith, Eder, Augenthaler, Pflugler, Matthaus,  Brehme, M. Rummenige, Wolhart, Hughes.
REAL MADRID CF, 2; Buyo, Chendo, Sanchís, Tendillo, Camacho, Michel, Gallego,  Martín Vázquez, Gordillo, Butragueño, Hugo Sánchez.
REAL MADRID CF - FC BAYERN MUNICH (ALE)    2-0
REAL MADRID CF, 2; Buyo, Chendo, Sanchís, Tendillo, Camacho, Michel, Jankovic, Gallego, Gordillo, Butragueño (Solana 90´), Hugo Sánchez.
BAYERN MUNICH, 0; Pfaff, Winklhofer (Rummenige 55´), Eder, Aughentaler, P. Flügler,  Flick, Mattäus, Brehme, Kögl (Eck 69´), Wohlfarth, Hughes. 









5 comments:

  1. I remember that game was an outstanding game! I think that 20 years ago or more the team games were more cruel and more honest than now and to see the real game was very interesting.

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  2. C1.1987.1988.Rl.Bayl.Marino.twb22.blogspot.com do you have the 2half?

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