Tuesday, July 26, 2011

Juanito Farewell : Friendly 1994 Real Madrid Paris Saint Germain

 Juan Gómez González est né en 1954 à Fuengirola, aux alentours de Malaga, dans une famille modeste. Le garçon est espiègle, bagarreur et toujours dans les mauvais larcins. Alors qu’il est à peine âgé de deux ans, "El Nino" avale un flacon de somnifères et frise la mort. C’est la première épreuve de sa vie. Caractériel et révolutionnaire, le bambin choisit de supporter le Real Saragosse en lieu et place du Real Madrid. Il avouera plus tard que cette sensibilité n’avait cependant rien à voir avec le football : « Lorsque j’étais petit le Real Madrid était pour moi associé à l’image de Franco. Un homme qui avait fait beaucoup de mal à ma famille et à l’Espagne entière ». Comme tous les jeunes de son âge, Juanito commence à jouer au football dans les rues poussiéreuses de la ville andalouse. C’est là qu’il acquiert son tempérament vindicatif et accrocheur. Le garçon n’a alors rien de chétif et fait preuve d’un aplomb et d’une grande gueule précoces et surprenants : « J’étais toujours en train de me battre. Tout le temps fourré dans les sales histoires. Une fois, on m’a cassé une chaise dans le dos. Dans une autre bagarre, quelqu’un m’a jeté un pavé sur la tête et m’a ouvert le crâne. Vu la grosse tête que j’ai ce n’était quand même pas difficile de rater sa cible ». Quelques hématomes plus tard, des recruteurs de l’Atletico Madrid proposent à sa famille de prendre en charge son éducation. Une aubaine dans un contexte qui fleure bon l’impasse sociale. Juanito a 13 ans. Pourtant ce n’est qu’à 15 ans qu’il débute dans les rangs de l’Atletico C. Ses entraîneurs ne lui font pas confiance et lui reprochent d’avoir la langue trop pendue. Il retourne dans le bagne de Fuengirola pour finalement revenir un an plus tard dans la capitale. Il joue un match amical contre Benfica, à la mémoire des disparus de Managua. Il se fracture le péroné et le tibia. Ses chances de rejouer au football sont infimes. Le FC Séville, alors intéressé par le joueur, affirmera même dans un communiqué officiel « qu’il est fini ». C’est dans cette période trouble de sa carrière que le joueur prend paradoxalement toute son ampleur. Il veut prouver à l’Espagne du football qu’il peut revenir. A force d’abnégation, de souffrances et de courage, Juanito réussit son pari et signe son retour dans la modeste équipe de Burgos. Il enchaîne les matchs et les bonnes prestations avec son numéro fétiche : le 7. Pratiquant un football alternatif mêlant puissance, technique et roublardise, Juanito fut l’un des joueurs les plus aimés et les plus destestés du championnat. Ne laissant personne indifférent, il pouvait alterner actions majestueuses et coups de sang incompréhensibles. Forgé dans la douleur, son jeu était à l’image du parcours de l’homme. Ouvrier infatigable du terrain, il savait placer des coups de patte magiques qui intéressèrent rapidement le Real Madrid.

Seuls les idiots ne changent pas d’avis. Et Juanito ne l’était pas. Dans les années 70, le Real Madrid est le couronnement d’une carrière et la porte ouverte à la sélection. Il oublie sa rancœur passée envers la Maison Blanche et signe pour 50 millions de pesetas (300.000 euros). Une somme astronomique à l’époque. Ce transfert lui permet d’être convoqué par Kubala, alors sélectionneur espagnol, pour disputer à Belgrade un match capital dans l’optique d’une qualification pour le mondial argentin (1978). En pleine rencontre, il reçoit une bouteille en verre sur la ganache mais finit quand même le match avec pour consolation le billet pour la phase finale en Argentine. Coincé entre la génération de la ‘furia’ et celle du ‘toque’, les opinions sur Juanito divergeaient considérablement, et ce même au sein même du Real, club dans lequel il resta plus de dix ans. Accrocheur et capable de tacles odieux, chacun lui reconnaissait en outre des qualités de technicien extraordinaires. Un Hristo Stoichkov en blanc. Racé, spontané et éliminateur infatigable de défenseurs, Juanito divisait les puristes. Les plus conservateurs lui reprochaient de trop mouiller le maillot, oubliant parfois d’y mettre la forme. Le Real devait donner une image pure qui contrastait sérieusement avec le visage marqué par l’effort d’après-match du numéro 7. La légende de Juanito réside néanmoins dans son esprit de lutte infatigable. Une conviction sans limites qui forçat le respect de ses partenaires comme de ses adversaires. Leader emblématique et indiscutable sur et en dehors du terrain, Juanito fut le principal artificier des grandes remontées madrilènes en Coupe d’Europe. Le Celtic, le Borussia, l’Inter et Anderlecht furent ainsi les victimes consécutives de la ‘grinta Merengue’. Une époque désormais bien révolue...

Cette rage de vaincre et de convaincre lui joua pourtant des mauvais tours. En 1978, l’ailier est expulsé après avoir frappé le juge de touche au cours d’un match contre le Grasshoppers Zurich. Un coup de sang qui lui vaut d’être exclu de toute compétition européenne pour une durée de deux ans. La même année, pendant un match contre la Yougoslavie, il fait un doigt d’honneur au public local qui le remerciera en explosant de nouveau une bouteille sur sa grosse tête de mule. « Par mon geste j’ai exprimé toute la rage que j’avais en moi. J’ai mal agi mais heureusement c’est sur moi que la bouteille est tombée. Je suis heureux qu’il n’y ait pas eu d’autres victimes ». Dix ans plus tard, toujours en coupe d’Europe, il écrase la tete du munichois Lothar Matthaus. Ce fut son adieu à l’Europe. Révolté sur le terrain, il avouera plus tard avoir amèrement regretté ce geste : « Ce que j’ai fait les enfants, il ne faut jamais le refaire. C’est indigne d’un joueur de football ». En se calmant le joueur perdit sa hargne, l’élément fondamental de son jeu. Il finit dans plusieurs clubs de seconde zone espagnole pour retourner enfin dans sa ville natale où il passa les concours pour devenir, un jour, entraîneur du Real Madrid. Pourtant cette fois-ci, la volonté n’y put rien, un accident de la route emporta à jamais le joueur-tempête, balayant avec lui une époque où la sueur et le sang étaient aussi importants que le bagage technique. Qu’il gagne ou qu’il perde le Real aura rendu hommage à l’un de ses plus fidèles soldats. Effacé par les innombrables joueurs de talent passés par les rangs madrilènes, Juanito reste tout de même l’un des garants de l’identité merengue, malheureusement défigurée par les hordes de mercenaires qui l’ont succédé. Un chant à sa gloire parcourt toujours les travées de l’antre madrilène à la septième minute des matchs : « Illa, illa, illa, Juanito Maravilla (émerveille) ». Un honneur que ni l’immense Di Stefano ni aucun des joueurs actuels de l’équipe ne peuvent se vanter d’avoir obtenu. (sofoot.com)

Ian Rush Testimonial Liverpool Celtic Glasgow

6 December 1994
Anfield Road,
Liverpool
Attendance:25,856

 Liverpool's sharpshooter supreme Ian Rush scored with a bumper pay-out as Anfield paid homage to its greatest soccer striking legend. A crowd of 25,856 grossed club record receipts for a testimonial of around $500,000 for the 33-year-old Welshman who has become as identified with the red of Liverpool as any player of the past 25 years. Stig Bjornebye, Steve McManaman and a Mark McNally own goal put Liverpool three ahead at the interval with second-half strikes from Phil Babb and Neil Ruddock adding to the pain for the Bhoys.

Six minutes from time, Rush, himself, set the perfect seal on a night of glorious memories when he stabbed in the final goal at the Kop end, where he has been a hero for a decade and a half. Alan Hansen, Phil Thompson, Alan Kennedy, Joey Jones and Ronnie Whelan were among the past wearers of the famous Liverpool red who paid their dues to their former teammate by taking part in a celebrity game before the start of the main event. The 8000-strong Celtic contingent played their part as the two sets of supporters joined together in a standing ovation for Rush when he entered the Anfield arena he has graced so magnificently since joining as a 19-year-old from Chester in 1980. The party was joined when Kenny Dalglish - as much of an idol at Parkhead as Anfield - came out of retirement to reform his celebrated partnership with Rush for the second half. At the final whistle, Rush walked his personal lap of honor to round off the night. The Liverpool skipper told the crowd: "It's been such an emotional night for me. "I'd like to thank the Celtic supporters who've come such a long way to be here. And I'd also like to say thank you to the Liverpool fans, not just for tonight, but for the 14 years you've looked after me - you've been magnificent and I will love you always."

Focus On : Paul Gascoigne : "Gazza The Real Me"

 Arguably the best footballer of his generation, mercurial was a word that could have been invented to describe Paul Gascoigne. After his crucial, but ultimately tearful contribution to England’s 1990 World Cup in Italy, “Gazza” became a household name. And going into the 1991 FA Cup Final for Tottenham against Nottingham Forest, the Gateshead midfielder had signed an £8.5m deal to join Italian Serie A side Lazio. But disaster struck when he wildly challenged Gary Charles, which resulted in him rupturing the cruciate ligaments in his right knee, so he was forced to postpone the move until the following summer.