Tuesday, July 12, 2011

Under 20 World Cup 1977 Mexico USSR

Date: July 10, 1977
Stadium: Rades / El Menzah
Tunisia
Attendance: 22000
Referee:
Michel Vautrot (France)
Assistant Referee 1:
Arnaldo Coelho (Brazil)
Assistant Referee 2: 
Sahar El Hawary (Egypt)

The very first FIFA World Youth Championship was won by a well-organised and sporadically brilliant Soviet outfit, whose match-winners Sergey Baltacha, Andrey Bal and Vladimir Bessonov came through when it mattered most. The Soviets caught the eye throughout with their one-touch passing, ingenious free-kick routines and defensive steely-mindedness. Having outclassed group opponents Austria, Iraq and Paraguay, they faced their first real test in the form of Uruguay in the semi-final. The Celeste proved tough nuts to crack too, and the young Soviets only squeezed through on penalties. Mexico were next up in the Final, and at the end of an entertaining 2-2 draw, penalties were again needed to separate the sides. The Soviet coach could take more credit than usual for his side's triumph in that shootout, as he replaced his first-choice keeper with a specialist penalty shot-stopper just before the end of extra-time. His secret weapon still let in 8 penalties, but the USSR managed to score one more and were crowned champions.
Player of the tournament:This 1977 USSR side was a well-drilled unit, and most of the credit for their exceptional devotion to duty could go to midfield general Vladimir Bessonov. A great reader of the game, Bessonov's sense of anticipation made him the most important piece in the Soviet jigsaw. The Dynamo Kiev star would go on to enjoy a tremendous international career, winning an Olympic bronze medal in 1980 as part of a fabulous Soviet side and playing 85 times for his country, including appearances at the 1982, 1986 and 1990 FIFA World Cups. 
Rising stars:Edvaldo (BRA), Bernard Genghini (FRA), Giovanni Galli (ITA), Hugo de Leon (URU), Ruben Paz (URU), Andrey Bal (USSR), Sergey Baltacha (USSR), Vladimir Bessonov (USSR), Vagiz Khidiyatullin (USSR) and others.
  

Focus On : Rivelino "Suas Glorias"

 L'enfance et l'adolescence laissent des traces indélébiles sur l'existence adulte, les psychanalistes nous l'ont appris. Plus particulièrement peut-être lorsqu'il s'agitd'une personnalité différente, d'une vedette, en quelque sorte. On pouvait se demander en conséquence s'il n'était pas à craindre que Rivelino ne reste toute sa vie un enfant gâté ? Pour l'heure, contentons-nous d'affirmer que Roberto Rivelino semble né sous une bonne étoile. Incontestablement, les fées du football se penchèrent généreusement sur son berceau. A peine sorti des langes, ou plus exactement, avant qu'il ne soit junior, l'immense « torcida » des Corinthians parlait déjà en long et en large du petit génie qui s'annonçait. Napoléon pointait sous Bonaparte. Une vague énorme l'amenait vers les rivages de la popularité avec l'aisance de rêve des meilleurs surf istes. Il n'avait qu'à se laisser glisser. On voyait déjà partout ce petit rejeton d'Italien reléguer au second plan le jeune Noir qui brillait à Santos et au firmament de la sélection brésilienne : Pelé. Rivelino se devait de supplanter cet attaquant de génie qui semblait prendre un malin plaisir à poignarder de buts fulgurants les Corintians : le Derby entre les deux clubs se jouait au couteau. Il faut dire à ce propos, que le club le plus populaire de l'Etat de Sao Paulo ne gagnait plus, à l'époque, le championnat local depuis une dizaine d'années (aujourd'hui, les Corinthians en sont à 21 saisons sans victoire) : le club cherchait déjà désespérément un messie.

 « Dès l'âge de 17 ans, ma responsabilité fut des plus grandes, explique Rivelino. Heureusement, mon père Nicola m'aida beaucoup de ses conseils. Il a guidé sagement toute ma carrière et aussi mes investissements. Mes débuts chez les pros furent marqués du sceau de la chance. Quelques tirs victorieux me donnèrent le moral. L'équipe eut le vent en poupe. Hélas ! Santos et Palmeiras possédaient des superformations très bien rodées, ma première saison ne se solda donc pas par le succès espéré. Mais le coup de la déception passé, tout le monde voulut bien admettre que d'une part, ces débuts à un haut niveau et d'autre part, mon manque d'expériences, pouvaient difficilement engendrer un titre si difficile. On prit donc le parti de patienter ».Le drame est que ce succès tant convoité ne vint jamais. Pas à cause de Rivelino d'ailleurs, qui paya toujours de sa personne, inscrivit des buts très importants et eut toujours une part prépondérante dans les succès de son équipe. Neuf saisons durant, il lutta de toutes ses forces pour inscrire enfin le nom de son club au palmarès de la Fédération, mais sans jamais y parvenir. A plusieurs reprises, il semble bien que les dieux du ballon rond se liguèrent contre lui au dernier moment. Le désespoir teinté de fanatisme des supporters des Corinthians s'en trouva encore avivé. L'impatience de dirigeants toujours prêts à renvoyer les entraîneurs et à acquérir des joueurs plus médiocres que bons, augmentèrent encore les querelles internes et les crises latentes. Tous dans le club étaient assis sur un baril de poudre. Qui peut le plus ne peut pas toujours le moins. Roberto Rivelino déjà Champion du Monde depuis la campagne mexicaine de 1970, et porté aux nues par la presse internationale, sans pouvoir remporter l'épreuve régionale ! Un sort contraire s'acharnait contre la réalisation de ce vieux rêve d'aspect pourtant banal : accumulant les sélections et devenu une vedette mondiale, ce maître-à-jouer ne parvenait pas à sortir son club de l'ornière.

Décembre 74. Palmeiras qui glanait tous les titres depuis que Pelé était en semi-retraite, se retrouvait à égalité avec Corinthians à deux journées de la fin. Coude à coude dans la ligne droite. Suspense. Ce fut le derby final qui décida. Et Corinthians sinclina : 0-1. Le signe indien était respecté. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Toute la ville — ou plus exactement la moitié, puisque l'on dit que cinquante pour cent de la population est en faveur des Corinthians — se révolta. Contre qui ? L'équipe, l'entraîneur, le président, le gardien ? Pensez-vous, c'est contre Rivelino et contre lui seul que la foule se déchaîna. Elle adore brûler ce qu'elle adorait la veille. Le résultat ne se fit pas attendre : « Notre existence devint absolument intenable, commente Rivelino. On inventa les pires histoires à mon sujet. Le téléphone ne nous apporta plus qu'injures et provocations. Il fallut le décrocher définitivement. Et cependant, je te garantis que je n'étais pas le seul responsable de cet échec. Il est vrai que je ne réalisai pas un très grand match contre Palmeiras en finale, mais il faut dire que je fus très marqué. Oswaldo Brandao, aujourd'hui entraîneur de la sélection dirigeait alors Palmeiras. C'est un vieux routier qui connaît toutes les ficelles, et notre équipe, et ma façon de jouer. Je me retrouvai donc enfermé dans un étau. Impossible de m'exprimer. Ce sont des choses qui arrivent. Car si j'étais aussi impitoyablement surveillé, certains de mes coéquipiers bénéficièrent en compensation d'une liberté plus grande. Surent-ils en profiter ? Bref, c'est moi qui porta le chapeau. 

 On me fit payer tous les pots cassés. Moi qui pensais terminer paisiblement ma carrière dans le club où j'avais débuté, me retrouvais du jour au lendemain contraint de partir vers d'autres cieux. Fluminense fit une proposition intéressante, et je vins a Rio ». A 500 km au nord, au pied du Pain de Sucre, c'est une seconde carrière qui commençait pour Rivelino. Transplanté cependant assez loin de ses parents et ses amis, sa femme Marisa, la douce et jolie Marisa, fut alors pour lui d'un grand secours. Ses 3 enfants aussi, dont le plus âgé a 4 ans et demi, et le dernier 18 mois. Des diables qui remplissent de joie la vie de ce couple sympathique.
Et miracle. A Rio, pour sa première saison, Rivelino devient Champion Carioca avec fluminense. Un coup de maître. Une revanche fantastique Cette victoire dans un Maracana en fête constitua pour Roberto le plus beau jour de sa vie. « Plus beau encore que la victoire sur l'Italie (4-1 ) au stade Aztèque lors du Mundial 70 ». Rivelino a retrouvé la joie de vivre. Plus tard il finira sa carriere dans les emirats.

Copa America 1983 Brasil Uruguay Both Legs

Finals, 
October and 
November 1983

La Copa America est à l'Amérique du Sud ce que le Championnat des Nations est à l'Europe. Le vainqueur de l'édition précédente, le Paraguay était qualifié directement pour les demi-finales. Le Brésil éliminait l'Argentine. Quant au Pérou et à l'Uruguay, ils sortaient entre autres la Bolivie et le Chili. Après maintes discussions, il était décidé de procéder à un tirage au sort des demi-finales (disputées par match aller-retour). La finale, elle, devant se jouer vraisemblablement au début de l'année 1984. Toujours sur deux rencontres.
L'Amérique du Sud est en crise. Ce n'est pas une information, mais une réalité de plus en plus pesante et qui influe de plus en plus sur le football. En Argentine, on n'a même plus un clou avec un peso. Au Brésil, celui que l'on peut acquérir avec un cruzeiro est déjà rouillé et bien tordu. La conséquence est logique: les stars du football brésiliennes s'en vont chercher leurs clous ailleurs. 

Ce Brésil-là est à cent mille lieues de celui que tout le monde put apprécier en Espagne. Où l'on en revient au problème de l'exode ? On veut bien. Mais on aurait tort de ne pas prêter attention à quelques autres signes encore bien plus inquiétants. Il y a les choix de Carlos Alberto Parreira. Bien sûr, lui aussi a dû composer avec le départ de plusieurs des meilleurs footballeurs brésiliens. Dans l'équipe pour la Copa, les rescapés du Mundial étaient Leao, Leandro, Junior, Socrates, Eder (Roberto n'a pas joué en Espagne). Les autres, qui sont-ils ? Marcio : le stoppeur de Santos (23 ans), de L'avis même de Parreira, ne donne pas dans la dentelle : « Dur dans le marquage. Bon de la tête. Pas très technique ». Mozer : stoppeur de Flamengo, 23 ans. On l'a surnommé « le chameau » en raison de ses longues jambes. Son domaine, c'est aussi le marquage. Ses arguments, le physique essentiellement. La charnière centrale de l'équipe nationale n'est pas, on le voit, ce que l'on fait de mieux en matière de relance. Andrade (milieu de Flamengo, 26 ans) : c'est aussi un joueur défensif, le plus souvent chargé de neutraliser le meneur de jeu adverse. Sans que l'on puisse le comparer à Tigana, il dispose tout de même de bonnes références techniques et sait jouer juste. Jorginho (24 ans, milieu de Palmeiras) : selon Parreira, c'est un nouveau Dirceu, mais droitier. S'il est aussi actif que son illustre aîné, il ne dispose pas de la vision du jeu et du sens créatif de Dirceu. Face à l'Argentine, on le vit d'ailleurs le plus souvent dans un rôle de relayeur peu efficace, et peu imaginatif. Et enfin Renato Gaucho (21 ans, ailier droit du Garémio Porto Alegre) : le bonhomme est impressionnant. Par ses quatre-vingts kilos de muscles, mais sûrement pas par sa vision du jeu. Renato Gaucho, c'est un fonceur, style « droit devant tête baissée ». Un bel athlète, peu constructif. 

 On le voit, les choix de Parreira se portèrent sur la formation d'une équipe assez prudente, avec l'absence de Tita (que Parreira aurait pu faire rentrer lorsqu'il constata l'incapacité de ses hommes à construire et à jouer collectivement) de Toninho Carlos, l'arrière central de Santos qui est un excellent relanceur, et avec un travail défensif des deux ailiers (surtout Renato Gaucho) qui rend caduque la formation en 4-3-3. Cela n'étonnera personne, le nouveau sélectionneur brésilien (prof d'éducation physique, à la carrière modeste comme footballeur amateur, et ancien préparateur physique de Sao Critovao, de l'équipe du Ghana, de Vasco de Gama, de Fluminense, de la sélection du Brésil de 70 à 74 avant d'entraîner le Koweït de 76 à 82) se défend de vouloir changer la face de ce Brésil si brillant en 82 : « On ne peut modifier le football brésilien. Tout le monde envie notre habileté et notre esprit créatif. Le jeu offensif doit être préservé ». Mais on se doit aussi d'être réservé quand on l'entend affirmer : « Nos joueurs doivent apprendre la récupération du ballon et à défendre convenablement. C'est ce qui nous a manqué en Espagne ». Une déclaration qui ressemble terriblement à celles que faisaient en leur temps Zagalo puis Coutinho.