Tuesday, May 25, 2021

C2 1979 1980 Valencia Barcelona

Quart Finale Retour
19 Mars 1980
Estadio de Mestalla

 Un drame s'est noué au-delà des Pyrénées, au moment de ces quarts de finale. Le sort a opposé le F.C. Barcelone, vainqueur de la Coupe des Coupes 79 et grand d'Espagne, au F.C. Valence, club de Kempès et Bonhof entraîné par Di Stefano. L'affaire est surtout tragique pour le Barça dont la saison a été une succession de drames et d'échecs. L'entraîneur Rifé a réussi la performance de dégoûter à la fois l'Autrichien Krankl et le Sud-Américain Heredia, lesquels sont repartis chez eux en l'abreuvant d'injures. Les défaites ont succédé aux défaites, sauf en Coupe des Coupes, contre des adversaires, il est vrai, «complaisants» : Akranes (1-0, 5-0), Aris Bonnevoie (4-1,7-1). Il a fallu limoger Rifé et appeler en catastrophe Helenio Herrera, le célèbre H,H., l'un des pères du catenaccio et, à coup sûr, l'un des plus malins du milieu, pour tenter de sauver l'essentiel. H.H. a déjà remis un peu d'ordre quand vient l'heure du match-retour à Valence. Car Rifé a perdu le premier, au Nou Camp, par 1 but à 0, but de Pablo (50e). H.H. a rééquilibré l'équipe, rendu confiance aux joueurs, insufflé ce fameux esprit qui, des années cinquante aux années soixante, fît de Barcelone et de Tinter de Milan deux clubs ardents comme la braise. A Valence, Barcelone mène 2-1 après 26 minutes de jeu et inquiète Kempès et les siens jusqu'à la fin : 2-2,3-3, et 3-4 finalement parce que Kempès a inscrit un penalty. Les Catalans redressent la tête parce qu'au-delà de l'élimination, attendue, inévitable, Herrera leur a rendu la dignité, et la joie de jouer.

 Le club de Valence est un grand d'Espagne. Même s'il a très longtemps vécu dans l'ombre des deux supers que sont le Real Madrid et Barcelone. Chaque saison, le club du président Ramos Costa avoue des objectifs ambitieux, comme celui de retrouver le plus rapidement possible un titre de champion national qu'il a déjà obtenu en 1970-1971 sous la direction du prestigieux Alfredo Di Stefano. Les efforts de recrutement vont dans ce sens. Aidé par 32 000 socios et un comité directeur peu avare de ses « pesetas », Valence est un de ces clubs puissants qui, chaque année, explore et contacte ce qui se fait de mieux en Espagne ou dans le monde entier. Mais souvent, ces ambitions sont ruinées par des débuts de saison difficiles. Et comme dans tout club espagnol, la polémique s'élève très rapidement parmi les 47 000 spectateurs du stade Luis Casanova. La sérénité et la continuité ne sont pas les points forts du football ibérique en général et du F.C. Valence en particulier. Avec le retour cette saison de Di Stefano à la tête de la direction technique, Valence une fois encore était parmi les favoris du championnat. Une fois encore les supporters ont été" déçus. Mario Kempes ne marquait pas de buts alors que Bon-hof était beaucoup plus brillant en équipe d'Allemagne qu'avec son club. Sans pouvoir se mêler à la lutte pour le titre entre les deux Real (Madrid et San Sebastien), Valence a retrouvé peu à peu l'efficacité d'une grande équipe. Le capitaine Mario Kempes est devenu leader des buteurs, tandis que de jeunes joueurs comme Botubot (vingt-quatre ans), Higinio (vingt-trois ans) et Tendillo (dix-neuf ans) apportaient du sang neuf à l'équipe. La Coupe d'Europe aura donc été l'occasion pour les Espagnols de se retrouver enfin totalement. Valence arrachait sa qualification pour les quarts de finale sur le stade des Glasgow Rangers (match nul 1 à 1 à Valence, et victoire par 3 à 1 en Ecosse). Le tirage au sort de ces quarts de finale allait opposer les deux représentants espagnols, Valence et Barcelone. Sur le terrain du Nou Camp, un but de Pablo semblait assurer la qualification de Valence. Mais les Catalans de Helenio Herrera allaient vendre chèrement leur peau au cours du match retour. Mieux même, pendant une demi-heure, Barcelone était mathématiquement qualifié. Ce n'est qu'en fin de match que Kempes enlevait tout suspense à la rencontre.

  Meilleur buteur de cette Coupe des Coupes 1980 (sur vingt buts qu'a marqués Valence, Mario en a inscrit neuf), l'Argentin Kempes a montré l'étendue de son talent. Il est de toutes les grandes occasions. Je ne redirai pas ses exploits lors de la dernière Coupe du Monde. Mais il me faut rappeler que Valence ne doit sa participation à cette Coupe des Coupes qu'au bon vouloir de son Argentin qui avait offert la Coupe d'Espagne à son équipe, l'an dernier, face au Real Madrid : deux buts à lui tout seul. Et, sur le chemin de la finale, il a mis trois buts sur quatre aux Ecossais de Glasgow et le but qualificatif face à Barcelone. Pour beaucoup, et c'est en partie vrai, Kempes n'avait pas confirmé sa prestation du dernier Mundial. Dorénavant, personne ne pourra plus le dire. Bien placé au classement des buteurs du championnat d'Espagne où Valence réussit un beau parcours malgré les deux Real, intouchable, voilà notre grand Mario à un niveau mondial. Il ne m'étonnerait guère qu'il fasse ainsi parler de lui jusqu'en 1982 où il défendra « sa » coupe du Monde presque chez lui.

Une Coupe du Monde qui devrait nous faire découvrir un jeune garçon (il n'a aujourd'hui que dix-neuf ans) nommé Tendillo. Demandez donc à Eric Pécout ce qu'il en pense. Athlétique, technique, élégant, le stoppeur de Valence n'a plus grand chose à envier aux meilleurs spécialistes du poste. Mis à part Kempes, qui fait presque figure d'ancien, et Tendillo, le petit dernier, Valence peut compter sur le retour en forme de Rainer Bonhof. L'ex-champion du Monde, très discuté depuis son arrivée en Espagne, doit sentir le moment où il est bon de se rappeler au souvenir des recruteurs. Auteur d'un excellent match retour (le meilleur, dit-on à Valence, depuis qu'il est au club), Rainer revient en forme à point nommé. Un transfert, une nouvelle victoire en coupe européenne et un bon Championnat des Nations en Italie : voilà qui ne saurait déplaire au blond Rainer.

Enfin, les autres : du gardien Pereira à l'ailier et capitaine Saura (rapide, courageux et «empoisonnant») en passant par Carreté (parfois trop brutal, mais quel tempérament!), Arias (toujours bien placé), Subirais (il ne perd pas un ballon) et Solsona (ah ! quel régal pour les yeux!), un ensemble bien drivé par un Di Stefano qui connaît la musique et paraît diriger le paso-doble de Valence à merveille. Pour la plus grande joie d'un public qui soulient son équipe, même dans les mauvais jours. Et c'est dans l'optique de devenir, l'an prochain, l'équipe numéro un en Espagne que la prospection a débuté. L'Uruguayen du Rayo Vallecano, Morena, « le buteur en or », est annoncé. Un émissaire va se rendre en Allemagne, Hollande el Autriche pour superviser un éventuel remplaçant à Bonhof. Rien n'est encore fini et toul commence déjà pour Valence.



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Valencia: Manzanedo, Carrete, Botubot, Arias, Tendillo, Solsona, Saura, Bonhof, Kempes, Subirats, Pablo.
Barcelona: Artola, Ramos, Migueli, Olmo, De la Cruz, Landaburu, Simonsen, Rexach, Canito, Martinez (Zuviria), Carrasco (Esteban).



 


 






Caps





3 comments:

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