Thursday, April 6, 2023

Campeonato Brasileiro 1993 Cruzeiro Corinthians

First Stage Group A Day One
7 September 1993
Estadio Mineirão Belo Horizonte

 Loin des fastes lumineux de Copacabana, loin du sable fin d'Ipanema, Bento Ribeiro et ses favelas s'accrochent à la colline, au nord de Rio. Même 1e Christ rédempteur, posé là-haut sur le Corcovado, tourne dédaigneusement le dos à ce cloaque de misère où les enfants, souvent, n'ont pas le temps de devenir des hommes, abandonnés au coin d'une sordide venelle, le corps criblé de balles ou de morsures de seringue. C'est la loi des bidonvilles. La «Baixada Fluminense» poursuit à jamais ceux qui s'en sont tirés, les rattrape, implacable. Ou bien, comme dans un conte pour enfant blanc et riche, propulse parfois un anonyme vers le Paradis des gens heureux. Et le bébé qui voit le jour le 22 septembre 1976. au 114 de la rue du général-Obino, ne sait pas que la divine providence fera de lui un élu. L'acte de naissance est inscrit au registre de l'état civil de Madureira. sous le numéro 7730. Le grand livre de la vie s'ouvre devant les petits yeux de Ronaldo Nazario Luiz da Lima...

Sur son berceau se penchent Yone et Nelio Junior, ses aînés; Sonia et Nelio, ses parents. Elle est serveuse dans une pizzeria, il travaille à la compagnie du téléphone. «Nous étions pauvres, mais pas misérables. Je n'ai jamais manqué de rien», se souvient Ronaldo, aujourd'hui milliardaire. Il se souvient aussi de ses premiers pas: -Dès que j'ai su marcher, j'ai commencé à taper du pied dans tout ce qui pouvait ressembler, de près ou de loin, à un ballon. J'avais déjà le futebol dans le sang!» Confirmation de la grande sœur: "Il passait ses journées à jouer au foot, à jongler, à inventer toutes sortes d'acrobaties. On lui disait bien de s'intéresser à autre chose, mais il ne nous écoutait pas». Au grand désespoir de maman, mais pour la plus grande satisfaction de papa, modeste joueur de Portuguesa, qui rêve de voir son fils réussir là où lui a échoué. «Je me suis très vite rendu compte qu'il était génial. Il avait de la magie dans les pieds et j'étais sur qu'il deviendrait un jour le numéro un. Pour ses neuf ans. je lui ai offert son premier ballon de cuir. Je n'oublierai jamais son regard ce jour-là. Je ne l'avais jamais vu aussi heureux.» 

Les professeurs de rétablissement Santa Monica se souviennent de lui comme d'un gamin doux et timide, assis derrière son pupitre, le regard (perdu, comme s'il était sans cesse ailleurs). Il n'est pas bien loin. Juste à quelques pas: dans la cour de récréation, son premier royaume. C'est là que Ronaldo est le meilleur. Avec un ballon. Il l'est aussi dans les parties endiablées de pelada qu'il dispute avec ses copains sur les terrains vagues de Bento Ribeiro, pieds nus dans la poussière. «Quand il s'agissait de former les équipes, j'étais toujours choisi en premier. Au début, j'avais une prédilection pour le poste de gardien de but, mais je me suis vite aperçu que j'étais beaucoup plus fort en attaque!» Fort, oui, vraiment très fort. Il est temps de franchir le pas: papa inscrit «Ronaldinho» au Social Ramos, un petit club de foot en salle. »» Alirio Carvalho le voit débarquer un matin, sourire coincé et mans tremblantes. Il lui donne un ballon et il comprend. Ce gosse de douze ans, splendide gazelle couleur caramel, sait déjà tout faire. La balle aimantée au pied, te corps tout entier offert à de fluides trajectoires, il ondoie, il ondule, merveilleux funambule. Il ne joue pas, il danse. Il ne court pas, il vole. Vitesse, technique, sens inné du but: du grand art. C'était un être surnaturel», résume Carvalho. Avec Social Ramos, 5 contre 5 sur des petits terrains de 28 mètres, Ronaldo gagne en spontanéité, exalte son football intuitif. Et collectionne les buts: 84 la première année, dont 11 (sur les 12 de son équipe) lors d'un match contre Municipal. Deux ans plus tard, le voilà à Sao Cristovao, sur un «vrai» terrain, couvé par Jaïrzinho en personne. L'ancien champion du monde 1970 a, le premier, flairé l'avenir radieux qui se profilait devant le «phénomène». 
Premier «salaire»: une paire de chaussures à crampons et un sandwich les jours de matches... Pendant un an, Ronaldo cumule. Le dimanche matin, il joue avec Sao Cristovao (73 matches, 43 buts) et, l'après-midi, avec Social Ramos. 

 L'histoire raconte qu'un jour, après sa rencontre matinale et un autocar en retard, il débarque au bord du terrain alors que Social Ramos est mené de deux buts à quelques minutes de la fin. Il se change à toute allure, entre en jeu et, auteur d'un doublé, égalise en trente secondes! Emerveillés, ses dirigeants l'encouragent à faire un essai au prestigieux Flamengo, dont Ronaldo est un fervent supporter. Il est (évidemment!) retenu, mais les dirigeants du club carioca refusent de lui payer les tickets de bus pour pouvoir faire, chaque jour, les 60 kilomètres qui séparent Bento Ribeiro du centre sportif de Gavea. «Ça reste aujourd'hui encore ma plus grande déception, regrette Ronaldo. Porter le maillot de Flamengo au Maracanà était un rêve. J'en ai pleuré de rage.» Il séchera vite ses larmes. Car, si «Fla» ne veut pas de lui, un autre «grand» lui fait la cour et le séduit: Ronaldo Luiz Nazario da Lima, 16 ans, signe à Cruzeiro. C'est le grand saut. «Dès le premier entraînement, je me suis aperçu qu'il était différent, explique le coach de l'époque. Et il en voulait vraiment: il était toujours le premier arrivé et le dernier parti.» Irrésistible avec les équipes déjeunes, Ronaldo (qui, entre-temps, a débuté avec la sélection nationale des «Moins de 17 ans») passe pro à l'été 1993. C'est le temps béni des premiers cachets, que le «nouveau Pelé» investit dans un... appareil dentaire et une Golf, qu'il conduit sans permis. Sur le terrain, il continue à flamber: 53 buts en 54 matches, 7 en 4 rencontres de Copa Libertadores (dont un mémorable triplé contre les Chiliens de Colo Colo, un titre de «Révélation de la saison». On voit déjà en lui le «prototype du footballeur du troisième millénaire". Le chétif gamin devient un ado pimpant, aux muscles saillants; le footballeur se fait star...

PORT repost lien mort retrouvé 
Absolument pas destiné à etre copié collé dans d'autres sites
Bras.1993.Cruz.Cor.thewildbunch22.1Hlf.mkv
457.18 MB https://1fichier.com/?dyot52g8y0h6eezbxof5
Bras.1993.Cruz.Cor.thewildbunch22.2Hlf.mkv
450.55 MB https://1fichier.com/?9htep5exk0bxaob0eel4
Bras.1993.Cruz.Cor.thewildbunch22.Bonus.mkv
161.91 MB https://1fichier.com/?xx6renmvh255wsd4e4sw















4 comments:

NO LINKS ALLOWED