Saturday, December 3, 2022

Ligue des champions 2001 2002 Real Madrid Bayer Leverkusen

Finale 15 Mai 2002
Hampden Park Glasgow


Cent ans. Et toutes ses dents! Avec son sourire carnassier, le Real ne doit pas, ne peut pas, rentrer bredouilte de sa partie de chasse européenne. Un échec, l'année de son centenaire, serait considéré, en terre castillane j comme dans toute l'Espagne, comme un terrible affront. D'autant que les Merengues ont échoué auparavant dans leur campagne nationale (Coupe du Roi perdue face au Deportivo et titre envolé face à Valence). Caramba! Ne reste plus que cette finale de Champions League pour sauver la saison. Coïncidence: le Bayer Leverkusen, son adversaire pour cette apothéose, est logé à la même enseigne, après avoir bêtement laissé filer le titre au profit de Dortmund, puis craqué en finale de la Coupe d'Allemagne devant Schalke 04.

Dans le mythique Hampden Park de Glasgow, le Real ne tergiverse pas longtemps pour impressionner. Dès la 9' minute, profitant d'un curieux alignement de la défense allemande sur un renvoi en touche, Raul, évidemment pas hors jeu, se fait un malin plaisir, grâce à son incroyable sens du but, de faire frucifter son total en Champions League (voir encadré). On croit le Bayer déjà en sursis. C'est pourtant Madrid qui va rapidement vaciller... Car, cinq minutes plus tard, sur un coup franc distillé par Schneider, le colosse brésilien Lucio s'élève au-dessus de Hierro pour, d'une tête rageuse, égaliser. Le Real balbutie alors son football, notamment en défense. Une arrière-garde dépassée, frisant le pathétique. Devant César, s'enchaînent cafouillages en pleine surface, mauvaises relances et fautes d'inattention. Indigne d'un tel standing. Encore heureux que Claude Makelele, accrocheur et attentif, colmate les brèches devant la paire Hierro-Helguera. Leverkusen, pourtant privé de Ze Roberto, suspendu, et accessoirement de son capitaine Nowotny, manie parfaitement le ballon. Le collectif germanique, généreux (trop sans doute...), perturbe une Dream team madrilène à la dérive. A l'approche de la pause, on en est à se demander si le Real, usé par sa saison harassante, n'est pas en train de laisser filer sa neuvième couronne continentale (record toutes catégories) lorsque, sans se presser, Zorro décide de tomber le masque.

Sur un service aérien de Roberto Carlos, Zinedine Zidane décide alors de tenter un fol exploit. Un geste que seuls les génies touchés par la grâce sont capables de réussir. D'une magistrale volée du pied gauche, Zizou trouve la lucarne d'un Jôrg Butt mystifié. A l'issue de cette triomphale finale, les yeux emplis de bonheur, teinté de soulagement (Zidane a perdu les finales de C3 en 1996 avec Bordeaux, puis de C1 en 1997 et 1998 avec la Juve}, le meneur français ne se lasse pas de se remémorer le film des événements: «Au départ, je suis la course de Roberto Carlos. Je vois bien le centre partir. Là, je ne quitte plus le ballon des yeux et je le reprends de volée, sans réfléchir. A l'intuition!" Elu homme du match par les représentants de l'UEFA, -El Zid», surnom dont l'a affublé le quotidien sportif espagnol Marca au lendemain de ce moment d'anthologie , est bien le sauveur d'un Real soudain ragaillardi. Nettement plus lucide au cours du second acte, la défense madrilène maîtrise enfin son sujet, ne laissant plus guère d'initiatives aux attaquants allemands. Et, lorsqu'au terme d'un interminable temps additionnel (sept minutes!], Bastûrk, Neuville et consors jettent leur dernières forces dans la bataille, il faut tout le talent du jeune gardien Iker Casillas, héroïque remplaçant d'un César blessé au pied, pour pa-rachever le chef-d'œuvre madrilène. Au coup de sifflet final, Zidane peut tomber à genoux. Délivrance! Glorifié avec les Bleus, l'artiste, après tant d'efforts infructueux, est enfin couronné avec son club. Un triomphe royal qui sied aussi à merveille au géant madrilène.

FR New TV Broadcast
C1.2001.2002.Real.Leverkusen.FR.twb22.mp4
3.10 GB https://1fichier.com/?oa631rvk1j05zojblpqa



















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