Sunday, February 28, 2021

World Cup 1986 France Italia

Round of 16
17 June 1986
Estadio Olímpico Universitario, 
Mexico City
Attendance: 70,000
Referee: Carlos Espósito

Placé devant ses responsabilités, la France a brillamment réussi son premier test important. La tâche n'était, a priori, pas facile. Avoir les champions du monde en titre comme adversaire n'est jamais chose aisée, mais lorsqu'il s'agit, en plus, de l'Italie, l'épreuve devient carrément une montagne.
Fidèles à leurs habitudes, les Transalpins ne se dévoilèrent pas lors du premier tour. Tout du moins le pensait-on. Après leur huitième de finale, il fallut se rendre à l'évidence : l'Italie n'est plus que l'ombre d'elle-même. Depuis quatre ans et son titre miraculeux, elle n'a pas su se renouveler, ni évoluer. Quelques victoires ça et là ont pu faire croire aux Tifosi que rien n'était perdu. Mais la France est venue rappeler la dure réalité. Il reste à nos voisins un énorme travail avant de se présenter en 1990 pour une Coupe du Monde à domicile. Car l'Italie est vraiment sortie de ce Mundial par la petite porte.

Les champions du monde ne sont de toute façon pas tombés face à n'importe quel adversaire. La France a en effet réalisé une bonne performance et si l'on pouvait se montrer circonspect lors de l'ouverture contre le Canada, puis rassuré devant l'URSS et enfin satisfait par la nette victoire sur les Hongrois, on pouvait croire à une grande performance au vu du match contre l'Italie. La France a démontré (une nouvelle fois) qu'elle savait désormais s'adapter à la situation (face aux conditions climatiques, à l'état du terrain, de l'adversaire, etc.). Elle a même réussi à battre l'Italie à son propre jeu. N'oublions pas que si les Transalpins se montrèrent aussi faibles, la faute en incombe aux Tricolores qui ne les laissèrent jamais s'exprimer. Dans tous les compartiments du jeu, la France a montré sa supériorité. Bats incertain jusqu'au dernier moment n'a pas eu grand chose à faire. Il se fit néanmoins encore une fois surprendre sur un centre où il manqua quelque peu le ballon. Autour de lui, la défense faisait bonne garde. Maxime Bossis, parfait dans son rôle de stoppeur, s'est souvent retrouvé au milieu. Sachant prendre des risques à bon escient, le grand Max fait plaisir à voir. Et comme son entente avec Battiston, lui aussi en grande forme, est parfaite, le centre de la défense est bien pourvu. William Ayache et Manuel Amoros, aux ailes, cadenassent la barraque et s'adaptent aux circonstances. ..

Contre l'Italie, Tigana s'est souvent retrouvé arrière droit en première mi-temps, Ayache n'en étant pas gêné pour autant. Et si Galderisi, Altobelli et autre Conti furent ternes, on ne peut en dire autant de leurs adversaires tricolores. Au milieu du terrain, Luis Fernandez a franchi un nouvel échelon sur le chemin de la grande forme. Son tir en pleine course de la 31e minute qui s'est écrasé sur la transversale, méritait un sort plus heureux. N'empêche, Luis, bien dans le coup, s'est montré d'une sagesse exemplaire et, de plus, bougrement efficace. Jean Tigana a joué un rôle tactique important en première période (un peu à l'image du championnat d'Europe 84) avant de terminer au milieu, plus dans l'axe en seconde mi-temps. Inlassable récupérateur de ballons, il conserve malgré la chaleur ses époustouflantes accélérations. Alain Giresse, l'un des plus marqués par la canicule (il faisait 35° sur la pelouse du stade olympique) n'était pas dans son meilleur jour. Le Bordelais peine encore, mais l'adversaire ne peut se permettre de le laisser seul. Quelques passes ratées, des dribbles trop timides, Giresse déçoit ; mais on l'attendait face aux Brésiliens dans un match qui lui conviendrait peut-être mieux. Quant à Platini, outre le fait qu'il ait marqué enfin un but, son influence sur le jeu s'est, cette fois, fait sentir. Moins brillant que Maradona sur le plan individuel, il est beaucoup plus leader d'équipe que l'Argentin. Joueur d'équipe, il entrait face à l'Italie dans la Coupe du Monde. Demandant luimême à sortir avant la fin du match, il lui manquait encore un peu de résistance mais l'inspiration semblait arriver. 

En attaque enfin, Yannick Stppyra confirmait sa bonne forme. Très remuant, excellent dans le jeu aérien, Vierchowod qui le marquait a beaucoup souffert et a tout essayé pour l'écœurer. C'est finalement Yannick qui eut le dernier mot. Près de lui, Rocheteau a réalisé un bon match. Meilleur technicien que Papin, Dominique amène les deux buts tricolores. Sur le premier (15e minute), il transmet instantanément la passe de Fernandez pour Platini démarqué sur sa droite. Pour le second (57e minute), il se tient en retrait sur l'accélération de Tigana et glisse à Stopyra lui aussi seul à droite. Autant dire que le rôle du joueur du P-S.G. a été essentiel. Henri Michel, en lui faisant confiance, ne lui en demandait pas moins. Les Bleus ont donc largement dominé une équipe italienne bien faible, on l'a vu. Ils ont surtout confirmé qu'ils étaient, à ce moment de la compétition, sur une courbe ascendante, ce qui, dans la perspective de la dernière semaine, était nettement encourageant. Henri Michel et le staff qui l'entoure ont, semble-t-il, assez bien maîtrisé les problèmes que peut poser l'altitude. Complète dans toutes ses lignes, la France avait donc à rencontrer le Brésil. La finale rêvée par les amoureux du beau football avant le Mun-dial ne serait qu'un quart de finale. En souhaitant que les deux équipes seraient fidèles à leurs principes, on pouvait facilement imaginer une victoire des Tricolores. 

Wrld.Cp.1986.Fra.Ita.Thewildbunch22.mkv
1.1 Go
https://uptobox.com/cjrc32lg9znd
https://uptostream.com/cjrc32lg9znd



Pics

1 comment:

  1. Hi, Frank.
    I'm glad that your blog is back!, I would like, if it's possible, to ask you reupload this match WC 1986 FRANCE - ITALIE
    Greetings! bye

    ReplyDelete

NO LINKS ALLOWED