Saturday, March 19, 2011

C1 1988 1989 Milan Ac Real Madrid

La premiere demi finale se joue entre le Real Madrid, six fois vainqueur de l'épreuve, champion du monde des clubs (il y a longtemps, 1960) «t Milan A.C., deux fois vainqueur de l'épreuve, champion du monde également (1969). C'est encore mieux que raffiche de demi-finale Real-P.S.V. Leo Beenhakker, doni nous vous avons dit qu'il avait commis une grosse bètise en écartant Butragueno pour un match, est revenu a plus de clairvoyance. Il se dit raisonnablement optimiste avant l'affrontement avec Milan A.C. Il a confiance en son équipe « moins sublime qu'un an plus tòt mais differente et plus realiste ». Ce réalisme, selon lui, est appone par Schuster, « quelqu'un qui touche beaucoup le ballon et qui a la capacité technique, intellectuelle et psychologique de modifier le rythme de la partie ». 

 Mais Beenhakker aurait aimé aller beaucoup plus loin dans le recrutement en engageant Ruud Gullit a l'été 1988. Il l'a demandé a ses dirigeants lesquels, paraìt-il, ont interrogé Milan A.C. et ont été effarés par la réponse chiffrée. En fait, pour en avoir eu confirmation de la bouche méme de Silvio Berlusconi, Gullit n'était pas a vendre. Mais Beenhakker manifestait son bon goùt. Pour recevoir Milan en premier, a Chamartin, l'entraìneur hollandais du Real préfère Tendillo a Esteban (erreur, disent les socios) et tieni le discours suivant : « II est important que nous reslions bien organisés, que chacun fasse son Iravail, que nous soyions palienls el altentifs. Nous ne ferons pas de marquage individue!, tout dépendra de la performance des individus dans les duels. »

First Leg
Real Madrid Milan Ac
Santiago Bernabéu, Madrid
5 avril 1989
Attendance: 100,000
Referee: Erik Fredriksson


Le discours préalable n'esl qu'illusion sur le lerrain. Milan A.C. enlre en effet dans le slade mylhique du Real sans aucune émolion apparente, aitend le coup de sifflet d'ouverture el manifesle instantanément une supériorité qui ne souffre aucune faiblesse. Supérieurement organisée, appliquanl une défense de zone el un pressing Irès haul sur l'adversaire, animée par un Franco Baresi égal au lui-méme qu'il esl devenu, l'equipe de Sacchi applique rigueur el pélillemenl au point que les 95 000 spectaleurs, médusés puis séduiis, voni l'applaudir sans cesse en deuxième mi-lemps. Le Real, qui ne trouvera jamais l'antidote au système milanais, est asphyxié d'enlrée. Ses deux meneurs de jeu, Michel (bien moins performanl que les deux saisons précédenles) el Schuster (méconnaissable) reculent sur leur arrière-garde el abandonnenl ainsi de fail leur ambilion el la balle. Des balles, d'ailleurs, le Real va en perdre quarante-huit duranl toule la partie, déchet épouvantable.
Milan A.C. règne donc sans partage sur le jeu mais, curieusement, ne parvient pas a établir sa domination au tableau d'affichage. C'esl méme le Real qui ouvre le score « au momenl où Milan élail le plus fon », dira Gullil. Il l'ouvre par un bui lolalemenl anachronique mais superbe : corner de Schuster, déviation de la téle par Tendillo, reprise acrobatique de Hugo Sanchez (41C). Rijkaard, perfectionniste dans l'àme et critique sevère de sa propre équipe, s'en offusque ouvertement : « Voilà l'un des maux doni nous souffrons. Quand nous sommes forts, maìtres du terrain, nous sommes incapables de le traduire au score. Ne pas savoir forcer la décision au moment opportun est une de nos graves lacunes. C'est très étrange. »
Milan A.C. gaspille, en effet, beaucoup d'occasions : Maldini (llc), seul au deuxième poteau ; Van Basten qui rate son tir en pivot (28e) puis n'exploite pas un contre (33e), Ancelotti a mi-distance (43'), Rijkaard lui-méme (68e), Van Basten encore (71"), Virdis en fin de parcours (81e) alors qu'il vieni de rentrer. Milan A.C. est également - et une fois de plus -trahi par l'arbitrage, M. Fredriksson et ses catastrophiques juges de touche lui refusant un but collectivement somptueux a la 64e minute : montée de Baresi, percée de Donadoni, Gullit a la conclusion. « Après Belgrade et Bréme, ca ne peut plus nous perturber », disent les Milanais qui continuent a ceuvrer afin que la plus grande injustice de l'année ne leur tombe pas sur la lète. C'est Van Basten, élu Ballon d'or européen de France-Football, c'est-à-dire meilleur joueur européen de l'année 1988, qui se charge d'enjoliver l'égalisation en inscrivant un but irrationnel et, logiquement, impossible a marquer. Un centre de Tassotti le trouve « un peu court » dans son placement : alors, Van Basten choisit la lète plongeante pour expédier sous la barre un ballon qui ressort et... frappe l'omoplate de Buyo, particulièrement mal inspiré en cene circonstance (78e). Milan A.C. n'a pas gagné mais son triomphe esr abso/u. L'Europe entière chante les mérites de cette équipe extraordinaire qui joue au football avec joie et passion, qui rèflue les aléas et qui semble lenir le ballon au bout de son élastique. Divin football milanais !



Buyo, Chendo, Tendillo, Sanchís, Gordillo, Gallego, Michel (Llorente 80´),
Schuster, Martín Vázquez, Butragueño, Hugo Sánchez.Milan, 1 ;
Galli, Tasotti, Maldini, Baresi, Colombo, Ancelotti, Rijkaard,Donadoni, Evani, Van Basten, Gullit (Virdis 76´).

Second Leg
Real Madrid Milan Ac
San Siro, Milan
19 avril 1989
Attendance: 73,112
Referee: Alexis Ponnet


Psychologiquement, le Real est battu avant même le match-retour. Et Butragueno, qui garde un chien de sa chienne à son entraîneur Beenhakker, en profite pour lui mettre un grand coup de scie derrière les oreilles : « Jamais je n'ai affronté un adversaire aussi fort que le Milan A.C. On sent que, derrière, il y a un entraîneur exceptionnel. » L'exceptionnel est à vivre à San Siro, le 19 avril 1989, au bénéfice et au plaisir de centaines de millions de téléspectateurs. La préparation ''milanaise a été gâchée par la maladresse d'un junior du club qui, la veille du match, a désossé la cheville du titulaire Evani, ce qui a entraîné un bouleversement de l'organisation, l'entrée de Costacurta (vingt-deux ans) en défense centrale et la joie de Rijkaard, appelé enfin à aller voir si les grands espaces ressemblent bien à l'idée qu'il s'en fait.
Malgré cette péripétie, le Milan est brûlé d'un feu intérieur inextinguible. Le Real ne va être rien d'autre qu'un jouet en celluloïd sous les pieds des dieux lombards. Cinq buts - 5-0 ! - sanctionnent ou plutôt illuminent l'un des plus beaux spectacles que l'on ait pu voir en Coupe d'Europe. Et récompensent l'une des plus formidables équipes de club qui ait jamais existé dans le monde. Certes, le gardien madrilène Buyo n'est pas d'un renfort précieux pour son équipe en la circonstance. Il a, du gruyère, la consistance à trous et, du football, une vision très partielle des choses.
Le premier but, par exemple, inscrit à la 18e minute, est la résultante d'un tir d'Ancelotti de vingt-cinq mètres qui a lobé Buyo trop avancé. Le deuxième, inscrit à la 25e, est consécutif à un corner et à une reprise de la tête de Rijkaard, que Buyo n'est pas allé chatouiller. Le troisième (46e) vient encore d'une tête à mi-distance de Gullit. Le quatrième (49e), qui n 'est pas à mettre au compte ou au décompte de Buyo, sort du pied gauche de Van Basten, après remise de la tête de Gullit. Quant au cinquième (64e), marqué du pied gauche par Donadoni au ras d'un poteau, c'est du Buyo déplié-étiqueté-breveté. Mais ce n'est pas uniquement du Buyo.
La tentation est grande de dire que le Real est indigne de lui-même. Mais ce n'est pas si simple. Le Real, porteur de certaines faiblesses, c'est vrai, a surtout été étouffé et laminé par une équipe exceptionnelle dont la maturité tactique lui permet, grâce à des individualités prodigieuses, d'animer constamment et brillamment une organisation de jeu remarquable. Milan A.C. respire par la lucidité et l'inspiration de Baresi, exprime sa force physique par ses Hollandais, règne dans les airs par les trois mêmes, brille par sa technique latine, se diversifie constamment par intelligence ou intuition, occupe le terrain, jaillit, marque. Ce Milan-là, se dit-on, est imbattable. Le Steaua peut-il donc le battre en finale ?



G. Galli, Tassoti, Rijkaard, Baresi, Maldini, Colombo (F. Galli 66´),
Donadoni, Ancelotti, Costacurta, Gullit (Virdis 58´), Van Basten.
Real, 0;
Buyo, Chendo, Gallego, Sanchís, Michel, Schuster, Martín Vázquez,
Gordillo, Butragueño, Hugo Sánchez, P. Llorente.


















8 comments:

  1. One of my favorite players: Ruud Gullit!

    ReplyDelete
  2. jose : yes great team
    beppe : before inter real, that one ws just ready

    ReplyDelete
  3. Ok, pour ce qui concerne Milan-Real Madrid, tu as le match joué à Bernabeu dans la Champions 1989-90 édition (http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_des_clubs_champions_europ%C3%A9ens_1989-1990) valide les huitièmes de finale? J'ai le match à jouè a San Siro, mais pas au Bernabeu... :-)

    Beppe

    ReplyDelete
  4. ?? beppe what do you say (try english, that time french was too confused)

    ReplyDelete
  5. AC Milan et le Real Madrid ainsi que dans la saison 1988-1989 (1-1 et 5-0) a également rencontré lors de la prochaine 1989-90 (2-0 et 0-1).
    Je voulais juste vous demander si vous avez le match Real Madrid-Milan 1-0 Champions 1989-90...

    Beppe

    ReplyDelete
  6. ah ok... maybe i have it burt let's work on Inter-Real confrontations first....

    ReplyDelete
  7. Salut si tu pouvais remettre les liens du match a Madrid ce serais super merci

    ReplyDelete
  8. voila. ils etaient deja remis dans un autre post

    ReplyDelete

NO LINKS ALLOWED